Drog
La drogue est désormais un problème en Afrique et représente un obstacle supplémentaire du développement du continent. C’est ce qu’affirment plusieurs organismes internationaux chargés de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Déjà en 2001 un rapport de l’Organe international de contrôle des drogues affirmait que « Grâce à leur expérience dans le domaine de la contrebande de haschich et d’héroïne, les cartels de la drogue de l’Afrique occidental cherchaient de nouveaux contacts en Amérique Latine pour étendre le trafic de la cocaïne à toute la région de l’Afrique sub-saharienne ».
Il s’agit d’un tournant fondamental dans la stratégie du trafic de narcotiques mondial, qui voit l’Afrique devenir une région « pivot » pour la distribution de drogues dans le monde entier. Jusqu’au début des années 90 du siècle dernier, l’Afrique était tenue en marge des routes de la drogue. Le tournant arriva en 1993, quand furent saisis au Nigeria 300 kg d’héroïne provenant de la Thaïlande. C’est le signal d’un changement qui voit la transformation de nombreux petits contrebandiers africains (pour la plupart nigériens) de simples transporteurs pour le compte de tiers, en membres de gang ayant à leur tête des africains, en mesure de traiter d’égal à égal avec des organisations analogues à celles d’autres continents.
La présence de ces organisations criminelles, la forte urbanisation, la perte des valeurs traditionnelles africaines, la diffusion d’une culture hédoniste sont autant de facteurs qui ont créé les prémices pour un marché africain de la drogue. L’Afrique n’est donc plus seulement un lieu de transit des stupéfiants mais aussi un terrain « vierge » pour l’espace de la drogue.
PREMICES METHODOLOGIQUES
Les données présentées sont utiles pour analyser la tendance (accroissement ou décroissement) du trafic de stupéfiants, même si elles sont très probablement approximatives par défaut.
Selon une étude critique effectuée par