Drogue et morale : sommes-nous réellement libres de disposer de notre corps ?
D’une part, les drogues ont une action directe sur notre corps, par la modification des sensations, des perceptions et des réflexes. La drogue est pour la plupart un moyen de fuir la réalité, de vivre des expériences uniques, de retrouver un certain bien-être… Cependant, ces drogues sont en majorité nocives pour l’organisme et mènent à la dépendance.
Ainsi, les stupéfiants ont été interdits par la loi en partie parce qu’ils sont mauvais pour notre santé.
Mais d’autre part, nous sommes censés disposer librement de notre corps. L’interdiction de l’usage de stupéfiants n’est-elle pas en contradiction avec ce droit ? Sommes-nous les uniques possesseurs de notre corps ou la société a-t-elle aussi des droits sur lui ?
Selon l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme : La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. Le droit de disposer librement de son corps est un droit garanti par la société, mais aussi limité par des lois afin d’éviter les abus et empêcher de se faire du mal. C’est dans ce cadre que la consommation de stupéfiants est interdite.
Cependant, ne serait-il pas plus judicieux et constructif de faire un réel effort de prévention et d’éducation à la santé plutôt que d’imposer des interdits sans nous les expliquer ou nous sensibiliser