Droit constit monstesquieu
1706 mots
7 pages
Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède ou Montesquieu, magistrat dans la ville de Bordeaux, fut l’auteur d’une thèse qui restera dans la postérité au livre XI de son grand ouvrage, De l’esprit des lois, publié en 1748. Il y est écrit : « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser […] il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». Empiriste conservateur, il fut le précurseur de la sociologie juridique. Mais il eut un souci de réaction face à la concentration des pouvoirs. C’est ainsi que naquit la théorie de séparation des pouvoirs qui consistait en une tripartition du pouvoir politique en différentes sphères (législatif, exécutif, judiciaire) afin d’équilibrer les compétences pour ne pas sombrer dans le despotisme. On fait souvent référence à cet ouvrage célèbre de l’esprit des lois, comme une théorie majeure et prestigieuse, mais qu’en est-il dans les régimes politiques contemporains ? C’est pourquoi il est intéressant de se demander si la théorie de séparation des pouvoirs de Montesquieu est aujourd’hui tombée dans l’obsolescence ou est encore d’actualité dans notre Etat moderne.
S’il est vrai que Montesquieu et les débuts de la théorie de séparation des pouvoirs ont marqué la conception du pouvoir (I), il n’en demeure pas moins vrai que cette théorie est devenue un mythe dans la postérité et s’est métamorphosée (II).
I) Montesquieu et les débuts de la théorie de séparation des pouvoirs
Les prodromes de la théorie de séparation des pouvoir prennent leur source dans l’histoire anglaise (A), et c’est ainsi que Montesquieu dans sa passion pour le système anglais a imaginé sa thèse sur la séparation des pouvoirs (B). A) Les prodromes de la théorie de séparation des pouvoirs en Angleterre Tout d’abord il est nécessaire de connaître la passion de Montesquieu pour le système politique anglo-saxon. La limitation du pouvoir en Angleterre fit son chemin en passant par la magna carta de 1215, qui est une sorte