Droit constitutionnel introduction
Le 8 janvier 1959, le général De Gaulle devient le premier Président de la Vème République.
La nouvelle Constitution qu’il a voulue et conçue a été largement approuvée 3 mois plus tôt par le peuple français, à l’occasion du referendum constituant du 28 septembre 1958). Ce texte constitutionnel fait du Président de la République la « clé de voûte des institutions », selon l’expression de Michel Debré.
En janvier 2002, Jacques Chirac devient le 5ème Président de la Vème République. Mais en
1997, suite à la dissolution ratée de l’Assemblée nationale et à la victoire de la gauche aux élections législatives, le chef de l’Etat a procédé à la nomination obligée du socialiste Lionel Jospin comme Premier ministre de cohabitation. Jacques Chirac assiste alors à la mise en oeuvre d’une politique intérieure sur laquelle il n’a pas d’emprise. Le Président ainsi marginalisé est alors cantonné au rôle de simple observateur pendant 5 ans (de 1997 à 2002).
En janvier 2008, son successeur Nicolas Sarkozy, élu en mai 2007, redevient le souverain de la République et s’approprie le pouvoir du Premier ministre : on parle de l’hyper-Président.
En janvier 2011, après le renouvellement de François Fillon au poste de Premier ministre, les relations entre les deux « têtes » de l’exécutif redeviennent classiques, et le chef du gouvernement retrouve une autonomie certaine.
→ Ces 4 dates illustrent la souplesse et la continuité de la Vème République.
Instaurées comme thérapie à la crise du régime parlementaire de la IVème République, les institutions de la Vème République ont su absorber toutes les situations politiques et situations de crise les plus diverses.
En effet, 6 Présidents et 18 Premiers ministres en ont fait l’expérience au fil des alternances politiques. Toutefois, après 3 périodes de cohabitation et de multiples révisions constitutionnelles depuis 1992, l’élasticité de la Constitution de 1958 semble avoir