Droit constitutionnel séparation des pouvoirs
Il est à craindre « qu’un même monarque ou un même Sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement ». C’est ce que Montesquieu affirme dans le but de montrer l’importance d’une certaine séparation des pouvoirs. Celle-ci consisterait à séparer trois sortes de pouvoirs : la puissance législative, la puissance exécutrice et la puissance judiciaire. En effet, Montesquieu justifie cette séparation par le fait qu’ « il n’y a point de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutrice ».
C’est en Angleterre qu’une expérience unique intervient dans l’histoire occidentale sur la façon de concevoir le mode de gouvernement. Montesquieu a procédé à une analyse du gouvernement britannique dégageant l’idée d’une séparation absolue des pouvoirs entre législatif, exécutif et judiciaire. Or, Montesquieu, de son côté, n’était pas pour une séparation des pouvoirs stricte et absolue. Il faut préciser qu’il ne parler pas, à proprement dit de « séparation » des pouvoirs mais, entend mettre l’accent sur une « distribution » des pouvoirs. En effet, pour lui, s’il est effectué une séparation stricte des pouvoirs, alors, il ne pourra y avoir de freins, de contrepoids et donc de contrôles réciproques. Il est majeur, pour cet auteur, qu’existe une certaine interdépendance des organes. Deux idées résultent de cette interdépendance : l’idée selon laquelle le pouvoir concentré aux mains d’une seule personne est l’ennemi de la liberté individuelle et l’idée selon laquelle le pouvoir est le seul à même d’arrêter le pourvoir. Montesquieu évoque, de plus, l’idée que les organes, de part de cette interdépendance ont la faculté de statuer ainsi que d’empêcher. En effet, il leur attribue le droit, à chacun d’entre eux, d’ordonner par soi même, ou de corriger ce qui a été ordonné par un autre et de rendre nulle une résolution prise par un autre donc de l’annuler.
L’interdépendance