Droit constitutionnel
Le passage de la Vème commence avec cette loi constitutionnelle du 3 juin 1958 qui établit les fondements de ce que doit être la révision, et en réalité les fondements du futur régime.
Dans cette loi, il y a 5 principes directeurs qui sont, dans un ordre d’importance décroissant : * Le suffrage universel comme source de tout pouvoir : c’est véritablement le fondement de la Vème république. * Les principes qui se trouvaient déjà dans le discours de Bayeux, classique d’un régime parlementaire mais avec différentes signification : l’obligation d’opérer une séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif. Jusque-là, on peut très bien considérer qu’il y a eu confusion des pouvoirs au profit du législatif, et que l’exécutif était faible car il était dans les mains du législatif, c’est d’ailleurs le point de vue de Michel Debré ou DG. DG veut mettre fin à la domination du parlement qui n’est pas le régime parlementaire. * La responsabilité du parlement devant le gouvernement * L’organisation de l’indépendance de l’autorité judiciaire : idée de Debré, pas le même niveau, car on parle seulement de l’autorité judiciaire, d’après ce que l’on sait, Michel Debré redoutait que les juges judiciaires finissent par se déclarer compétent pour contrôler la constitutionnalité des lois. Il redoutait une fascination pour le système de cour suprême des EUA. * L’organisation constitutionnelle des rapports entre la république et les peuples associés.
Cette loi prévoit aussi la création d’un comité consultatif constitutionnel qui aura à se prononcer sur le projet de révision de la constitution, il est prévu que siègeront des représentants des assemblées, et des personnalités nommés par le gouvernement, c’est aussi une manière de rassurer les parlementaires en leur disant qu’ils vont participer.
Le travail de révision de la constitution va commencer en Juin 1958, sans que DG n’intervienne tout le temps, il est intervenu