Droit de la communication publique
Bruxelles, 17/11/1995 (Agence Europe) – Ainsi que l’ont affirmé la Commission lors de la dernière Assemblée paritaire ACP/UE et, plus récemment, le Conseil lors de la session ministérielle conjointe à l’Ile Maurice, aucune proposition de directive visant à modifier les règles communautaires sur la fabrication du chocolat (directive 73/421) n’a été discutée formellement par le collège des Commissaires, et encore moins soumise au Conseil. Les travaux techniques autour d’un tel projet ne continuent pas moins de mobiliser les esprits. A l’occasion d’un débat sur l’opportunité ou non d’autoriser l’utilisation de graisses végétales autres que le beurre de cacao dans la fabrication du chocolat, organisé à Strasbourg par un intergroupe parlementaire « Consommation », le travailliste britannique Philip Whitehead a invité les députés de tous les partis à une dégustation de chocolat. Objectif de l’opération : déterminer si les dégustateurs pouvaient faire la différence entre le chocolat 100 % cacao et le chocolat contenant un « Ersatz » de Cacao, et s’ils estimaient qu’une distinction devrait être faite sur l’étiquetage des deux produits. La travailliste britannique Glenys Kinnok, vice-présidente de l’Assemblée ACP/UE, a expliqué à ses collègues de quelle manière, à son avis, une directive européenne pourrait concilier au mieux les intérêts du Tiers Monde et ceux des producteurs de chocolat européens. Ont participé au débat et à la dégustation : M.Egon Gaerner, qui a exposé le point de vue des services de la Commission européenne ; M. Arnold Van Hecke de la Caobisco (Association européenne de la chocolaterie, biscuiterie et confiserie) qui s’est prononcé en faveur d’une autorisation des substituts du beurre de cacao jusqu’à concurrence de 5 % ; M. Thierry Lebeaux de la « Cocoa Campaign » qui a, au contraire, plaidé pour le chocolat fabriqué exclusivement à partir du beurre de