Droit de la famille 2
La famille est un phénomène social que l’on expérimente tous avant d’en saisir la dimension juridique. Chacun a son idée de la famille. Etudier le droit de la famille implique nécessairement de connaitre les valeurs prises en compte par le droit pour appréhender le droit de la famille. On dit que la famille est le reflet de la société. Faut-il que le droit suive les mœurs et enregistre l’évolution sociale qui enregistre la famille ou doit-il au contraire guider les mœurs ? Equilibre délicat entre les mœurs et le droit. Déjà à l’époque des Romains, Horace disait « que sont les mœurs sans les lois, que sont les lois sans les mœurs ? » Le droit ne peut pas se contenter d’enregistrer les mœurs mais il doit aussi dire ce qui doit être. Attention, s’il dit ce qui doit être, encore faut-il qu’il ne soit pas totalement déconnecté de la réalité sociale, des mœurs. Parce que s’il dit ce qu’il doit être sans être connecté avec les mœurs, le droit alors ne sera plus suivi et perdra de son autorité.
1- Définition de la famille
Cicéron disait : « pour constituer une famille il faut au moins être deux ». Au-delà de cette évidence, il est très difficile de définir la famille parce que justement, avant d’être un fait, une notion juridique, la famille est un phénomène social. La famille, c’est la cellule de base de l’organisation sociale. Dès lors, elle varie avec la société, dans le temps et dans l’espace. Dans le temps, la famille d’hier n’a plus rien à voir avec la famille d’aujourd’hui. La famille d’hier était conçue de façon très élargie, il y avait les ancêtres qui constituaient la famille. La famille d’aujourd’hui est beaucoup plus rétrécie, famille nucléaire, phénomène de rétrécissement de la famille (Durkheim). La famille dans les pays industrialisés n’est pas la même que dans les sociétés rurales. Des sociétés acceptent la polygamie, l’homosexualité et d’autres qui les refusent.
Au-delà de ces diversités, on reconnait de façon unanime