droit de la famille
Introduction
1897, André Gide publie les pourritures terrestres. On peut retenir une citation : « familles, je vous hais »
Catherine Cusset à fait de la haine de la famille un sujet du 20ème s.
La famille, contrairement au discours dominant, est aussi un lieu de tensions, et même si aujourd'hui certains revendique un droit à la famille, il faut rappeler que cette notion même de famille suscite des controverses.
Tous les manuels de droit ont une vision un peu lyrique de la famille. Ex, manuel de Malory, la famille est un lieu d’affection à nul autre pareil aussi ancien que l’humanité, etc.
3 types de critique :
Anarchiste → la famille serait attentatoire à la liberté individuelle car elle briderait abusivement le potentiel de chacun des membres
Une critique d’ordre marxiste, l’idée que la famille serait un milieu essentiellement conservateur et passablement égoïste, elle reproduirait les clivages sociaux, et on retrouve là les travaux de Bourdieu. L’Union soviétique refusait l’idée qu’il puisse y avoir un droit de la famille.
Enfin, une critique platonicienne, qui soutenait que les enfants appartiennent moins aux parents qu’à la cité, qu’à l’Etat, l’idée d’un droit de la famille était celle d’une partie du droit public, car pour lui dans la cité idéale c’était la cité qui devait s’occuper des enfants et non pas les parents.
Mais qu’est-ce que le droit de la famille ?
La réponse est double, c’est une matière spéciale du droit civil, du droit privé, il faut donc la délimiter.
Le droit de la famille est aussi et surtout une branche vivante du droit privé, du droit civil, c’est une matière travaillée par les grandes forces et les grandes idées, il faut donc l’appréhender dans l’espace juridique et dans le temps historique.
I- Délimitation du droit de la famille
Comment faire ? Il faut définir la notion de famille, mais non suffisante, car une fois que l’on connait l’objet, il faut définir la nature des questions.