Contexte historique. Le droit de vote des femmes sous la République ne fut obtenu que le 21 avril 1944, loi sur laquelle nous reviendrons dans quelques instants. Il faut savoir que les femmes ont perdu énormément de droits avec la Révolution française de 1789. Il faut revenir sous l’Ancien Régime pour voir où débute cette régression de droits pour les femmes. Le droit de vote fut dans un premier temps réservé aux propriétaires de sexe masculin. Les femmes en furent exclues car on estimait que leur dépendance économique les empêchait d'exercer un choix libre. Ainsi, sous l'Ancien régime, seules les veuves dotées d'un fief et les mères abbesses pouvaient élire leurs représentants aux États généraux. C’est à la Révolution française de 1789 que les femmes furent considérées comme des citoyens « passifs ». Condorcet, philosophe, mathématicien, et homme politique français, représentant des Lumières, eut beau faire appel pour que ce droit ne soit pas retirer, les femmes furent exclues du droit de vote. Ce fut lui qui inaugura une série d’actions significatives, lorsqu’il publia en 1790 un texte sur « L’admission des femmes au droit de vote ».Mais cette exclusion fut maintenue par la Constitution de 1791. Une femme s’est illustrée à cette période pour s’être battues afin que les femmes obtiennent plus de droit, dont celui de voter : Olympe de Gouges. Elle écrivit en 1791 « la Déclaration des Droits de la Femme ». Mais elle fut guillotinée sous la Terreur, accusée d’être du parti girondin. Cette accusation était en faites un prétexte pour l’exécuter car ses idées déplaisaient à de nombreuses personnes (dont les Montagnards). Les choses ne bougeront guère plus par la suite. Le code civil de 1804 leur donnait certes des droits civils mais leur refusait la citoyenneté politique. Plus tard, des associations comme la Ligue française pour le droit des femmes au XIXe siècle, puis l'Union française pour le Droit des femmes (1905) demanderont en vain cette égalité. Chez les