Droit des slogans
Qui n’a pas un jour entendu un slogan, que ce soit pour un produit, un homme ou une campagne publique ou politique ? : « La force tranquille », « La fracture sociale », « Ensemble tout devient possible », ou bien « Nous, c’est le gout », « Venez comme vous êtes », « Nespresso, what else », etc. Tant de paroles et de phrases construites dans le but ultime de faire passer un message, avec un objectif clairement déterminé derrière. Et pourtant, malgré son omniprésence dans notre univers visuel et auditif, nous sommes-nous arrêtés quelques instants pour réfléchir à ce qu’est au fond un slogan et ce qu’il peut impliquer ?
Tout d’abord, il est évident que absolument tout dans le slogan, des mots employés jusqu’à la construction grammaticale, relève d’une volonté de la part de son créateur d’impacter une certaine idée à la personne qui sera amenée à l’entendre. Le but du slogan étant, en effet, d’être associé soit à un produit dans le cas du slogan publicitaire, soit à une personnalité ou une idéologie, en ce qui concerne le slogan politique. Il se présente le plus souvent sous la forme d’une phrase courte afin d’être facilement mémorisable. Ensuite, pour ce faire, les mots choisis dans le slogan sont pesés et évalués afin de coller parfaitement à l’image du produit, de la personnalité ou de la campagne qu’il représente. En quelques mots, le slogan doit signifier ce qui est généralement expliqué dans un long discours et doit en plus amener dans l’esprit des gens une idée précise : acheter tel produit, voter pour tel candidat, etc.
A l’origine, le mot « slogan » signifie en gaélique écossais « cri de guerre » (« sluagh-ghairm ») et en effet, on peut considérer le slogan comme une arme de guerre, basée sur la parole, pour ceux qui l’utilisent. Il permet de faire la différence face à ses concurrents. Aujourd’hui, il s’est installé dans le monde une économie de marché globalisée au sein de laquelle s’affronte toutes les entreprises. Ce marché