Droit des suretés
INTRODUCTION
Etymologiquement le terme « crédit » provient du latin « credere », « avoir confiance ».
Notre société repose sue le crédit (la confiance que dégagent les emprunteurs [ex : les entreprises] et qui leur permet de conclure avec des créanciers). Cette confiance inspirée au créancier passe par la constitution de garanties, de sûretés. Le droit des suretés améliore les chances du créancier d’être payé en réduisant le risque d’impayé. Il y a confiance, donc crédit, parce qu’il y a sécurité, donc sureté.
Sureté : garantie consentie par un débiteur à un créancier par : -l’affectation d’un patrimoine autre que celui du débiteur (ex : le patrimoine d’un dirigeant social peut servir de garanti au paiement d’une dette de l’entreprise). -l’affectation d’un bien (ex : nantissement d’un fonds de commerce). -la constitution d’une garantie indemnitaire (ex : lettre d’intention [une société mère garanti la réparation du préjudice au cas où une de ses filiales ne respecterait pas ses obligations envers le créancier]).
Garantie : la notion de garantie ne se distingue de celle de sureté que si on adopte une conception « étroite » de la notion de sureté. La garantie apparait alors comme étant une notion plus large que celle de sureté. Certaines techniques permettent en effet de protéger les créanciers mais ne sont pas des suretés. Exemples de garanties : -le droit de rétention : le créancier se réserve le droit de garder une chose qui appartient au débiteur si ce dernier ne s’exécute pas. -l’action oblique :
Voie de droit qui permet à un créancier dont la créance est certaine, liquide et exigible d'exercer, au nom de son débiteur, les droits et actions de celui-ci, lorsque le débiteur, au préjudice du créancier, refuse ou néglige de les exercer. Cette action est prévue par l'article 1166 du Code civil : « les créanciers peuvent exercer tous les droits et actions de leur débiteur, à l'exception de ceux qui sont