L’école classique
L’école classique repose sur : le libre arbitre l’hédonisme le contrat social le rationalisme Les grands principes :
- Une justice égale pour tous
- Les lois doivent être écrites et codifiées donc tout le monde les connaît
- Les lois doivent être sûrement et obligatoirement correctement appliquées
- Pas de crimes et de peines qui ne sont pas définies par la loi
- Les peines doivent être proportionnelles à l’acte
Deux philosophes ont une vision différente :
Jeremy Bentham qui incarne la vision utilitariste : pour que la peine soit appliquée et comprise, elle doit être acceptée par les citoyens et ne peut donc pas être un instrument de vengeance mais de prévention et de dissuasion. C’est toute une question de proportionnalité. La peine devrait être un clone du crime.
Emmanuel Kant qui incarne la vision rétributiviste qui se résume à l’adage « œil pour œil dent pour dent » : la punition et la peine sont des impératifs catégoriques. La légitimité c’est la faute individuelle, et celle-ci doit être punie.
Si demain c’est la fin du monde, un coupable doit quand même être condamné, si nous ne le faisons pas, nous sommes tous complices de son crime. 2.1.2. Actualité de cette conception
L’école classique est à l’origine de notre droit pénal moderne. Il est clair que l révolution française de 89 a aidé à promouvoir les idées de l’école classique.
Le Code de 1795 et de 1791 sont des codes de systèmes de peines fixes établies par le législateur.
Assez vite, on s’est rendu compte que le système était d’une telle rigidité qu’il était impossible de prendre en compte les différences (ex : primo délinquant et récidiviste – la question de la responsabilité ou de l’irresponsabilité). Or, pour préserver ce principe d’égalité, il faut prendre en compte le fait que les délinquants sont dans une inégalité de fait. (Un enfant de 5 ans ne peut être considéré comme responsable de ses actes) -> l’uniformité préconisée par les codes