Introduction
L’image du sportif est un des éléments majeurs de sa rémunération. Les contrats commerciaux constituent une partie essentielle des revenus des sportifs. En 2007, une étude montrait que T. Henry était le sportif français le mieux payé, dont la moitié de ses revenus provenaient de contrats passés avec son équipementier et de ses partenaires commerciaux.
L’image du sportif est un vecteur de promotion. L’utilisation de l’image d’un sportif célèbre est non seulement un des moyens privilégiés de promotion de son sport mais également de produits et services relatifs au sport ou totalement extérieur à celui-ci. Les entreprises ont compris l’intérêt d’utiliser l’image de sportifs, qui ont acquis le statut de leaders d’opinion, au même titre que les artistes, devenant de véritables ambassadeurs de marques, de produits et de services. Il n’est donc pas rare que certains sportifs aient une rémunération plus importante que certains de leurs collègues, malgré des performances en-deçà. La valeur d’un sportif n’est fondamentalement pas proportionnelle aux performances sur le terrain, mais tient compte de multiples critères : charisme, personnalité, force de pénétration d’un marché.
Les exemples d’utilisation d’une image par une entreprise sont multiples : affichages, spots TV, jeux vidéos, et tendent à se développer de manière exponentielle, tant le spectacle du sport professionnel occupe une place de plus en plus importante dans les médias.

L’économie grandissante de l’exploitation de l’image des sportifs ne peut donc échapper à un besoin de sécurité juridique. Ceci étant, la réalité du recours au droit à l’image est multiple et répond à de nombreuses questions, allant de la protection des personnes à la protection du caractère patrimonial de l’image et du nom des sportifs célèbres.
Le droit à l’image est un enjeu essentiel relatif à l’optimisation des revenus des sportifs, notamment sur le plan du droit social et du droit fiscal. L’exploitation de l’image