Droit
B- L'abrogation
L'abrogation marque la fin de l'application de la règle. Les lois et les réglements peuvent exceptionellement fixer le terme de leur application. Il s'agit alors de textes temporaires qui cesseront d'être en vigueur au jour du terme fixé. Hormis cette hypothèse particulière (textes temporaires) les lois et les réglements ne cessent d'appliquer qu'au jour de leur abrogation. C'est à dire le jour où leurs dispositions ont été supprimées. Le pouvoir d'abroger un texte n'appartient qu'à l'autorité compétente pour régler la matière concernée. Seule une loi peut abroger une loi. Seul un réglement peut abroger un réglement. On respecte la répartition des compétences. Il faut également dans chaque catégorie, respecter la hiérarchie interne. Une loi ordinaire ne peut pas abroger une loi constitutionnelle. Mais l'inverse est possible. Un arrété ne peut pas abroger un décret, mais l'inverse est possible. L'abrogation peut être expresse ou tacite. C'est une distinction commune en droit.
Elle est expresse lorsque la volonté d'abroger est clairement exprimée. Le texte nouveau précise l'abrogation du texte antérieur.
L'abrogation est tacite lorsqu'elle n'est pas expressément mentionnée dans le nouveau texte mais se déduit de l'incompatibilité entre le nouveau texte et l'ancien.
-Les conflits de lois ou de réglements dans le temps
Le problème nait lorsque une question juridique est soumise à un texte nouveau qui abroge le précédent.
Ex: Loi du 18 Février 1938. Avant cette loi, les femmes mariées étaient soumises à l'autorité de leurs maris. Elles étaient incapables de contracter. (Pas de capacité juridique de contracter) De plus, elles devaient obéissance à leurs maris. Cette loi du 18 Février 1938 supprime la puissance maritale, l'autorité du mari sur la femme, et l'incapacité de la femme mariée. La question qui s'est posée alors est de savoir quelle femme allait profiter de la loi nouvelle.