Droit
Le 2 décembre 2010, quatre jours après le vote, la Commission électorale indépendante proclame la victoire d'Alassane Ouattara avec 54,1 % des voix contre 45,9 % pour Laurent Gbagbo50. Le Conseil constitutionnel51 juge les résultats de la CEI non valables52 et annonce la victoire du président sortant le 3 décembre 2010 avec un score de 51,45 %53. La représentante de la diplomatie de l'UE et le secrétaire général de l'ONU considèrent pour leur part que le vainqueur de l'élection est Alassane Ouattara, les résultats du vote ayant été « certifiés » par le représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi54,55,56,57,58.
Le 4 décembre 2010, les deux candidats prêtent serment, chacun de leur côté (Ouattara à l'Hotel du Golf devant la presse étrangère, et Gbagbo devant la cour constitutionnelle du pays), en tant que président de la Côte d'Ivoire59.
Alassane Ouattara appelle ses partisans à prendre la télévision publique le 16 décembre. Le jour dit, l'armée ivoirienne fidèle à Laurent Gbagbo s'opposent par la force à cette tentative60. Chaque jour, différents mots d'ordres de marches, d'inactivité et d'incitation à la révolte sont lancés par le clan Ouattara à l'égard des populations.
Les observateurs de l'ONU chargés des droits humains font état, entre le 16 et le 21 décembre, de « 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées » en Côte d'Ivoire61. Les partisans de Ouattara font état de la présence de mercenaires libériens embauchés depuis début décembre par le camp de Gbabo tandis que des milliers de personnes quittent le pays62, dont 14 000 vers le Libéria.