Droit
Section 1 : le gouvernement de l’Assemblée Nationale
Il est celui d’une majorité monarchiste confrontée à la négociation avec l’Allemagne et avec l’établissement d’une nouvelle Constitution. Cette Assemblée est pourtant très divisée, les monarchistes l’étant eux-mêmes en deux factions, les uns soutenant le descendant de Louis XVI (Chambord, petit fils de Charles X), les autres, orléanistes, défendant la candidature du Comte de Paris (petit fils de Louis-Philippe). L’accord est trouvé par le biais du pacte de Bordeaux, signé entre eux en février 1871. En pratique, les monarchistes s’entendent pour que Chambord monte sur le trône. Un orléaniste lui succèdera. En face, les républicains sont eux aussi très divisés, et c’est dans ce contexte que l’Assemblée va, à Versailles, régler les principaux problèmes de la France. Les négociations avec l’Allemagne aboutissent ainsi à la perte de l’Alsace et de la Lorraine. La Commune de Paris va être anéantie. Les Bonapartistes ont disparu de l’échiquier politique et à l’été ou l’automne 1871, une Constitution aurait dû être établie. Or, Chambord ne consent à monter sur le trône que si les symboles sont effacés (drapeau bleu, blanc rouge, …). Il refuse donc de monter sur le trône. Il faut attendre la mort de Chambord. Gouverner est cependant une nécessité.
Le gouvernement de M. Thiers
Orléaniste de gauche, très grand orateur, c’est lui que l’Assemblée Nationale va désigner pour gouverner la France. Il va libérer le territoire national, libérer le pays et briser la Commune de Paris. L’Assemblée Nationale vote par la suite une résolution qui dit que « Thiers est nommé chef du pouvoir exécutif de la République française. Il exercera ses fonctions sous l’autorité de l’Assemblée Nationale, avec le concours des ministres qu’il aura choisi et qu’il présidera ». Thiers exerce un ascendant sur l’Assemblée Nationale. Dès qu’une opposition entre les deux se manifeste, Thiers