L'un des plus anciens documents concernant la choule est une ordonnance de Charles V datant du 3 Avril 1365 précisant "qu'elle ne peut figurer parmi les jeux qui servent l'exercice du corps". En 1440, une autre interdiction faite par un évêque précise que ce jeu se pratique depuis fort longtemps déjà. Il menace les joueurs d'excommunication, châtiment très sévère, et de 100 sols d'amende, ce qui prouve bien que la choule était très appréciée à cette époque : il fallait inspirer la peur pour faire cesser le jeu. Cela n'interrompit pas l'acharnement des chouleurs. Au 19ème, la plupart des choules se déroulèrent dans l'Orne malgré les interdictions. Seule la guerre 1914-1918 mit fin à ce jeu car les jeunes étaient tous mobilisés ou morts.
Les jeux traditionnels, sous l'ancien régime, attiraient beaucoup de monde. Dans certaines occasions c'étaient les hommes mariés qui affrontaient les célibataires. Pour les encourager, tous les habitants se déplaçaient. Une grande foule entourait un notable qui donnait le coup d'envoi d'une partie. Les femmes étaient nombreuses, venaient-elles pour encourager les joueurs ou pour soigner les éclopés ? Avant les interdictions, sous l'ancien régime, le clergé et la noblesse s'impliquaient aussi dans ces sports. Les membres du clergé eux-même pouvaient participer ou tout au moins lancer la choule au départ. La choule était lancée à la porte du château puis devait être choulée jusqu'au cimetière par les prêtres et les officiers de la paroisse. Enfin la choule pouvait être logée au presbytère ou dans une chapelle, elle pouvait être exposée dans l'église. Cependant malgré l'importance du jeu, nobles et membres du clergé abandonneront toute participation aux parties au cours du 18ème siècle.
Il ne semblait ne pas y avoir de lieux définis. La choule se pratiquait à travers les prairies, les bois, les landes et même les bourgs ou les étangs. Le but était de ramener le ballon dans un endroit indiqué, le foyer d'une maison par exemple ou