Droit
La Vème république trouve son originalité par rapport a la IVème république et la plupart des régimes parlementaires dans la prééminence donnée par la constitution de 1958 au chef d’état ; une idée formulée par le général De Gaulle lors de son discours de Bayeux, et appliquée par lui lors de la reforme constitutionnel dont il a été charge suite aux instabilités politiques de la IVème république. On a parfois entendu parler d’un « monarque républicain » tellement le président de la Vème république a connu des pouvoirs puissants. On analysera donc dans une première partie, l’étendue des pouvoirs du chef d’état dans la Vème république, avant de préciser, dans une seconde partie, les limites auxquelles font face ces pouvoirs.
I- Le semblant de régime présidentiel dans la Vème république
Le régime de la Vème république a parfois été qualifié de présidentialisme, du aux larges pouvoirs que détient le chef d’état, que ce soit a travers la constitution, ou par la pratique.
A) Les pouvoirs propres du président
L’article 19 de la constitution de 1958 énumère les articles où se trouvent les pouvoirs propres du président, ceux qu’il peut exercer de sa seule volonté. Le président a en effet un pouvoir autonome considérablement grand relativement aux autres régimes parlementaires.
Parmi ces pouvoirs se trouve le droit de dissolution de l’assemblée nationale, arme redoutable qu’il utilise afin d’arbitrer les conflits entre le législatif et l’exécutif, ce pouvoir a été utilise plusieurs fois tout au long de la Vème république, souvent dans le but d’obtenir une majorité parlementaire qui lui est favorable. Le président nomme lui-même le premier ministre mais, en théorie, ne peu pas le révoquer. Il a aussi un droit d’envoyer des messages au parlement, mais ce pouvoir a rarement été utilisé. Le président a le droit de saisir le conseil