droit
FICHE 8 - LE PRINCIPE DE LEGALITE
Si l’administration est tenue de respecter, en règle générale, le principe de légalité (I), elle peut être conduite parfois à s’en écarter (II).
I - LE RESPECT DU PRINCIPE DE LEGALITE PAR L’ADMINISTRATION
Le respect du principe de légalité par l’administration peut revêtir deux aspects :
A - Une notion minimum de légalité
Elle s'exprime dans un rapport de simple non-contrariété ou de nonincompatibilité. Dans ce sens, les organes des autorités administratives ne doivent rien faire qui soit contraire à une règle de droit. L'administration agit alors légalement, régulièrement, lorsqu'elle adopte un comportement qui n'enfreint pas le droit.
B - Une notion plus rigoureuse de la légalité
Elle s'exprime dans un rapport de conformité. Selon cette notion maximum de la légalité, l'acte légal est seulement celui qui est conforme au droit. Dans cette vision, tous les actes des autorités administratives doivent être conformes à la réglementation. L'administration ne peut faire que des actes conformes à la réglementation. La légalité se présente comme un rapport entre l'activité administrative et les règles qui régissent cette activité. Il faut donc rechercher quelles sont ces règles que l'administration ne peut pas méconnaître et dont la violation est de nature à entraîner une sanction juridictionnelle (annulation ou réparation par le juge). Ces règles ne sont pas seulement constituées par la loi, mais aussi par d'autres normes telles que la
Constitution, les traités internationaux, les actes administratifs généraux
(réglementaires) ou individuels, puis encore les décisions de justice.
II - LES LIMITES AU RESPECT DU PRINCIPE DE LEGALITE PAR
L’ADMINISTRATION
Il existe différentes hypothèses où le respect par l’administration du principe de légalité pourra être assoupli, pour lui permettre d’agir avec plus de vigueur et de rapidité. On peut ainsi admettre qu'en période de crise, la