Dsk et la non-communication
Ce G20 a été un régal pour tout amateur de communication politique. Tout part de ce que l’on peut appeler la « non-communication » de Dominique Strauss-Kahn, qui a le curieux phénomène d’être transformé par les médias et hommes politiques en une véritable communication d’un futur candidat oppressé par son devoir de réserve au FMI. Pour autant, même s’ils font semblant de ne pas le comprendre, tous ces acteurs le savent : DSK ne dira rien. C’est pour cela que tous les commentateurs se laissent aller à des interprétations parfois douteuses, en utilisant cette « stratégie Petit Poucet » qu’ils lui attribuent.
Mais ce n’est pas propre à ce week-end du 20 février. En effet, les journalistes avaient déjà pu mettre en avant leurs talents d’interprétation en attribuant un crédit énorme à des phrases aussi anodines que « la France me manque » ou « lorsque je vois que les Français m’apprécient, j’en suis ravi ». Et cela va jusqu’à l’interprétation de la fameuse phrase de sa femme Anne Sinclair, qui a véritablement mis le feu aux poudres et préparé la venue de DSK.
Au niveau de la presse, donc, elle semble plutôt assurée que DSK « ira » aux présidentielles de 2012. C’est le cas du Point par exemple, qui affiche de but en blanc : « En déclarant qu'elle ne souhaite pas que DSK brigue un second mandat au FMI, Anne Sinclair le lance dans la course pour 2012. »
C’est la répercussion de ce genre d’interprétation qui a rythmé le court passage de DSK à Paris. RTL qualifie par exemple ce passage de « tour de piste médiatique » et reproche à l’UMP de ne pas avoir éviter de parler de lui, plutôt que de « le désigner et s’échauffer sur lui. » Toujours le même média analyse cette semaine comme étant le départ d’une campagne présidentielle âpre, qui pourrait être « l’une des plus dures de la V° République. »
Le Figaro, quant à lui, compare ce G20 aux séries « Lost (pour le mystère) et Columbo (pour l'influence de son épouse), » mais surtout est persuadé