Du guesclin

1976 mots 8 pages
Le Dogue noir de Brocéliande[modifier]
Fils aîné de Robert II Du Guesclin (v. 1300-1353), seigneur de la Motte-Broons, et de son épouse Jeanne de Malesmains (morte en 1350), dame de Sens.

Le portrait peu flatteur qui nous est laissé par les historiens le décrit1,2 « petit », « les jambes courtes » et « noueuses », « les épaules démesurément larges », « les bras longs », « une grosse tête ronde et ingrate », « la peau noire comme celle d'un sanglier ». Sa laideur (une chronique contemporaine dit de lui qu'il fut « l'enfant le plus laid qu'il y eût de Rennes à Dinan ») et sa brutalité lui valent l'opprobre paternel. Bien que l'aîné d'une fratrie de six enfants, sa mère donne la préférence à ses deux frères cadet et puîné, et son père le traite assez mal, refusant de le former à la chevalerie. Il doit gagner le respect de la noblesse à la pointe de son épée et se fait remarquer dès son enfance par sa force, son habileté dans les exercices du corps et ses goûts belliqueux. Lors d'un tournoi sur la Place des Lices à Rennes, où il a interdiction de participer, il défait, masqué, tous ses adversaires, avant de refuser de combattre son père en inclinant sa lance par respect au moment de la joute (à la grande surprise de l'assemblée). Il a quinze ans.

Bertrand Du Guesclin se fait connaître en 1357 en participant à la défense de Rennes assiégée par Henry de Grosmont, duc de Lancastre. Le chevalier Alacres de Marès3, dépendant du bailliage de Caux, l'adoube chevalier au château de Montmuran dans les Iffs et le nomme capitaine de Pontorson et du mont Saint-Michel sur recommandation de Pierre de Villiers. Il commence à signaler sa bravoure dans les guerres que se livrent Charles de Blois et Jean de Montfort pour l'héritage du duché de Bretagne. Soutenant Charles de Blois, imposé par le roi de France, c'est en guerroyant plusieurs années dans la forêt de Paimpont et ses alentours qu'il devient celui que les Anglais vont craindre : Le Dogue noir de Brocéliande4.

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