Duane hanson
Titulaire d'environ 50 diplômes en beaux-arts (obtenus entre 1946 et 1951, le dernier dans l’État américain du Michigan), Hanson part ensuite enseigner les beaux-arts en Allemagne, notamment à Munich, avant de retourner aux États-Unis, toujours comme enseignant.
Dans les années 1960, aux États-Unis, le contexte politique et social est très agité. Les artistes du pop art mettent en question les fausses promesses du rêve américain. À cette époque, Duane Hanson est remarqué comme l'un des représentants les plus doués de l’art sculptural américain dans l'hyperréalisme. Il décide en effet de travailler de façon réaliste et d'exprimer ses préoccupations sociales. Séduit par les travaux de Georges Segal, qui réalise des œuvres en plâtre moulées d'après des modèles vivants (« lifecasting »), et réfractaire à l’idée d’infliger une interprétation subjective à ses œuvres, Hanson se met à créer dans un atelier de Floride des personnages humains grandeur nature en effectuant des moulages directement sur ses modèles. Il privilégie la fibre de verre et la résine, ce qui lui offre la possibilité de reproduire les moindres finesses du corps humain, donnant ainsi vie à ses modèles avec une crédibilité toute nouvelle. Habillant et coiffant ses sujets avec une volonté permanente de justesse fidèle à la globalité de la personne représentée, Hanson réussit à parfaire l’illusion de réalité quand il représente ses scènes hyperréalistes de la vie quotidienne américaine, véritable miroir de l’american way of life.
Lucide, critique, humaniste, respectueux de la vie, aucun sujet épineux n’échappe à son esprit créatif et révolté. La palette de son inspiration couvre quasiment tous les sujets qui dérangent : des multiples facettes du racisme, en passant par la pauvreté, la dépendance et la maltraitance. Son but : transporter des scènes de la vie quotidienne banale ou provocante au musée pour les y immortaliser. Une de ses œuvres majeures montre un policier blanc