Dynamiques industrielles et hiérarchie des puissances depuis les années 1970
Par des critères quantitatifs, en s'intéressant à la question de la production industrielle (part de la valeur ajoutée dans la valeur ajoutée globale), la part de l'industrie dans l'économie en termes d'actifs, le poids des exportations industrielles dans le monde. Il faut noter que les IDE concernent majoritairement des investissements industriels.
Par des critères qualitatifs, en s'intéressant à la localisation des productions industrielles (littoralisation), l'intensité technologique (le contenu technologique d'un produit), la structure d'entreprise (Turquie : pèche à cause de l'absence de grands groupes), la question de la diversification industrielle et de facto la question de la spécialisation.
Les bornes chronologiques indiquent le début de la nouvelle révolution industrielle dans les pays développés, accompagnés des premières traces de la désindustrialisation dans les PDEM (chômage de masse) avec une émergence de nouvelles puissances industrielles (Japon, NPIA). C'est la fin du modèle tayloro-fordiste et le début de la déconnexion entre matières premières et production (grâce à la révolution des transports).
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La tendance générale semble être celle d'une grande bascule des dynamiques industrielles des pays développés vers les pays émergents. Pays dans lesquels s'impose l'idée que c'est par le développement industriel que s'opère le rattrapage. Une idée qui s'est imposée dès la fin de la colonisation (3I en Afrique, Amérique latine).
Il va s'agir de dépasser cette vision simpliste et repérer à plus grande échelle des dynamiques qui permettent de nuancer cette approche.
A cet égard, il faut se référer à l'article de Claude Grasland et Gilles Van Hamme dans la revue Espaces géographiques (La relocalisation des activités industrielles : une approche centres/périphéries des dynamiques mondiales et européennes).
Ils montrent qu'il faut se garder de toutes simplifications et qu'il y a des