Décaméron boccace nouvelle vii, 4
Nouvelle VII, 4
Une nuit, Tofano enferme sa femme dehors ; ne pouvant rentrer malgré ses prières, elle fait semblant de se jeter dans un puits où elle précipite une grosse pierre. Tofano sort de chez lui et accourt ; pendant ce temps, sa femme entre dans la maison, l’enferme dehors à son tour et jette l’opprobe sur lui en le semonçant de belle manière.
Construction de l’œuvre :
La nouvelle 4 se déroule dans la septième journée du recueil, sous le gouvernement de Dioneo (le luxurieux) et cette septième journée « devise des tours que les femmes, poussées par amour ou par leur salut, ont joué à leurs maris conscients ou non. » La nouvelle 4 quant à elle insiste sur le thème de la jalousie amoureuse.
Elissa passe le flambeau à Lauretta pour cette quatrième nouvelle où la narratrice « commence sans tarder » par une envolée liminaire des pouvoirs de l’amour : « Oh ! Amour, quelles sont tes armes et de quelle nature, quels sont tes conseils et tes ruses ! … » ; Comme une mise en garde des effets de celui-ci.
Cette nouvelle est une nouvelle urbaine puisqu’elle se déroule à Arezzo (ville de la région de Toscane). Une épouse, Ghita, joue un tour à son mari Tofano pour le sermonner de ces manières. En effet, la jalousie est la thématique et est traitée de manière comique : un renversement de situation ponctué par le comique de geste et de situation.
Le schéma narratif est minimal et réaliste : Prologue, perturbations et dénouement se succèdent. Le prologue qui énonce la jalousie du mari et la liaison de sa femme, les perturbations qui consistent en la découverte de cette liaison par le mari et la conséquence qui s’ensuit, et le dénouement (qui se déroule en une seule nuit) où la femme reprend le dessus, en inversant la situation créée par son mari, par la ruse et parvient à rétablir les choses selon son bon vouloir. Ce schéma narratif simpliste accentue l’effet de comique.
L’histoire est donc schématisée de façon basique afin