Décentralisation et démocratie locale
Malgré l’absence de définition constitutionnelle, la décentralisation peut être décrite comme la reconnaissance de la personnalité juridique, c’est-à-dire que la collectivité territoriale est titulaire de droits et d’obligations, d’un budget propre et qu’elle peut agir en justice. Il n’y a pas de lien hiérarchique avec l’Etat. L’organe qui est chargé de gérer la collectivité bénéficie d’une autonomie, qui lui est garantie par l’élection des organes d’administration. La décentralisation implique nécessairement un contrôle de l’Etat sur les collectivités, il s’agit d’un contrôle de légalité.
Pendant longtemps, on a considéré que la source du pouvoir était divine. Tantôt Dieu choisissait le gouvernant, tantôt la volonté de Dieu fondait un pouvoir choisi par les hommes. La philosophie des Lumières au XVIIIème siècle a introduit l'idée que la source du pouvoir se situe dans les citoyens. C'est à partir de là que s'est développée la notion moderne de démocratie. Cette notion peut s'entendre comme un régime politique fondé sur la souveraineté du peuple et fonctionnant dans le respect des droits et libertés fondamentales. Ordinairement, c'est l'Etat qui arbore une forme démocratique. Mais, depuis la décentralisation, opérée essentiellement en France à partir de l’acte 1 de la décentralisation avec les lois de 1982 et 1983, la démocratie tend à se développer au niveau local, pour se rapprocher des citoyens. La démocratie locale peut s'entendre comme un rapprochement de la participation des citoyens aux affaires locales, se traduisant par l'application locale de mécanismes démocratiques généralement exercés au niveau étatique.
L’on peut se demander en quoi la décentralisation a-t-elle favorisé la