Décidez-vous : on ne peut pas tout avoir.

Ils n’étaient pas plus d’une quinzaine de passagers à prendre cet avion à destination d’un grand pays Européen. A la veille de l’Aïd el Adha, les Algériens reviennent au pays pour passer les fêtes en familles nous dit on. Ceux la, contrairement à cette logique, quittent le pays pour rallier l’étranger, chacun ayant ses propres raisons.

Nous avons tenté d’approcher quelques uns pour comprendre ce qui motive ces gens que tout oppose en apparence. En apparence seulement, car ce que nous avons découvert et allons vous conter est une preuve, sans équivoque aucune, que tout ce beau monde se ressemble.

Un couple sans enfant, une grand-mère fatiguée et malade, obligée de surcroit de garder deux enfants turbulents, un homme de la quarantaine et une femme enceinte, représentent assez fidèlement l’ensemble des voyageurs, voici leurs histoires :

Elle vivait en Europe et lui dans un village perdu au fin fond de l’Algérie et se sont mariés par l’entremise de leur familles respectives. Nora et Hassane font l’aller et retour pour percevoir les indemnités de par leur qualité de citoyens Européens et vivent en Algérie où ils gèrent un commerce de prêt à porter.

Notre grand-mère se prénomme khadra, elle est atteinte d’une maladie chronique qui lui a permis de s’inscrire auprès des services de la sécurité sociale pour profiter de la gratuité de ses médicaments. Depuis deux ans elle est citoyenne Européenne elle aussi. Elle s’apprête à rejoindre son fils ainé qui lui a réglée ses papiers et emmène avec elle les deux enfants de son deuxième fils pour que leur oncle les adopte et les fasse vivre avec lui. Ils auront un meilleur avenir pense-t- elle.

Notre quadragénaire, visiblement très fatigué pour ses yeux rouges et globuleux, est un médecin, il exerce avec son épouse, également médecin, dans leur cabinets privées depuis une dizaine d’années mais sont résidents Européens et ont un pied ici et un autre en Europe on