Déclaration de Barnave 15 juillet 1791
Au cours du XIXème siècle ( de 1789-1914), la France a connu de nombreux chamboulements institutionnels et politiques et est marquée par l’avènement d’une réflexion sur la société. Lorsque les évènements de la Révolution apparaissent, ce n’est pas une surprise, dans la mesure où la société est paralysée depuis le 18ème siècle. L’absence de fermeté du roi et la résistance des ordres privilégiés sclérosent le royaume, plus particulièrement dans le domaine financier, les finances royales nécessitant des réformes draconiennes.
C’est dans ce contexte agité et après l’échec de nombreuses réformes politiques comme les réformes économiques et judiciaire (Lamoignon, Maupeou)que sont convoqués fin 1788 les Etats généraux.
Ces derniers, réunissant les 3 ordres de la société : la noblesse, le clergé et le tiers-état, sont convoqués afin de trouver des solutions économiques vitales pour la survie du royaume.
Très rapidement, les EG, par le biais des représentants du tiers-état vont transformer leur réunion en tribune politique en se transformant en Assemblée Nationale pour faire valoir les droits du peuple et remettre en cause la monarchie, détentrice absolue des pouvoirs étatiques et représentée en la personne du roi ( Louis XVI).
Après la tentative fuite du roi en juin 1791 compromettant l’instauration de la Constitution en préparation (après l’adoption de la DDHC) et à la suite de nombreux événements constitutifs de la révolution française un climat de méfiance à l’égard du roi s’installe.
C’est dans ce contexte que s’inscrit cet extrait de la déclaration du 15 juillet 1791 d’Antoine Barnave (1761-1793), homme politique ayant brièvement été à la présidence de l’Assemblée nationale constituante et y ayant joué un rôle central. Il fit aussi parti des hommes chargés de ramener la famille royale après sa fuite, moment durant lequel il a eu l’occasion de tisser des liens privilégiés avec la royauté. Il cherche à travers ce texte à faire