Décrochage scolaire
Mathias Millet et Daniel Thin
Ce texte à la particularité d’aborder notre question de recherche selon un point de vue non plus psychologique comme les textes précédent mais bien sociologique, ce changement de point de vue à l’avantage de ne plus se centrer sur l’individu mais de prendre en compte le contexte global.
Cet article se base sur une étude effectuée sur les ruptures scolaires de collégiens de milieux populaires. Cet écrit à pour objectif d’amener un éclairage aux diverses interrogations que pose à la Sociologie l’analyse des scolarités singulières. Les auteurs commencent par mettre en avant quelques erreurs conceptuelles de la Sociologie, car elle a longtemps réduit le social au collectif, opposé le social à l’individuel, et le général au particulier. De ce fait, on peut comprendre pourquoi la sociologie n’a pu traiter la singularité sociale. Il est intéressant de noter que la volonté de différencier la psychologie de la sociologie a entrainé des modifications sur la discipline, et notamment sur le plan des questions scolaires. P. Merklé nous rappelle que les études réalisées durant les années 70 en sociologie de l’éducation était dans le cheminement épistémologique instauré par Durkheim, c'est-à-dire celle d’une science qui s’occupe des « régularités sociales majoritaires ». Depuis les années 90, les études en sociologie de l’éducation se sont ouvertes aux problèmes des scolarités singulières. La finalité de ces travaux était essentiellement d’étudier les scolarités atypiques, donc des phénomènes exclusivement exceptionnels. De plus, certains de ces travaux ont tenté de réviser les connaissances classiques préexistantes sur les inégalités scolaires, car il semblait difficile de les mettre en lumière.
Lorsqu’on s’intéresse aux problèmes scolaires, la plupart des chercheurs « s’enferment dans le questionnement obsessionnel de l’échec des immigrés ». Par contre, S. Laacher tente de