La démocratie en France : 1848 - 1870. En 1852, Victor Hugo, Républicain depuis 1848, exilé par Napoléon écrit « La France, c’est la grande Patrie ». Ces mots témoignent de l’idéal Républicain et de l’engouement démocratique qui ont caractérisé la période. Après la chute de la Monarchie de Juillet, lors de l’instauration de la Seconde République, cet enthousiasme fut partagé par les partisans de la révolution de 1848, mais cet élan ne fut que de courte durée. La démocratie ou souveraineté du peuple avait été acquise par la violence et portait une image de profond désordre et d’instabilité politique. La France n’était probablement pas prête à assumer un changement de régime si radical surtout si l’on prend en compte le fait qu’aux Notables mécontents se sont ajoutés une majorité rurale craintive de ce désordre. La France se tourne alors vers un régime ambigu : c'est-à-dire autoritaire mais tentant tout de même de conserver certaines apparences démocratiques : c’est le Second Empire. Se pose alors la question de savoir pourquoi les élans démocratiques de la République de 1848 ont-ils échoué, aboutissant à une solution plus ambigüe : le Second Empire qui mêle démocratie et autoritarisme ? Il s’agira tout d’abord de caractériser l’échec démocratique de la Seconde République puis de déterminer si le Second Empire est lui aussi un échec démocratique ou s’il tente d’allier autoritarisme et caractéristiques démocratiques. Enfin il nous faudra analyser dans quelle mesure l’autoritarisme s’est peu à peu dissolu en faveur du retour d’idées républicaines impliquant des valeurs démocratiques.