Démocratie ouverte-québec
L’évolution récente et rapide des nouvelles technologies a considérablement bouleversé les canaux de communications facilitant l’accès à l’information, aux services et, récemment, à l’éducation. De plus, cette croissance spontanée, marquée par l’arrivée massive des réseaux sociaux, a transformé les relations et les rapports entre certains individus dans la société. Ces nouveaux mécanismes de communication et de partage d’information ont forcé les administrations à développer de nouvelles structures, en conformité avec les outils offerts par le Web 2.0, pour répondre à la demande croissante des acteurs de la société. C’est sur ce phénomène récent que la présente analyse prendra ses formes, mais plus particulièrement, elle portera sur le cas du Québec et sur sa politique de «Gouvernement ouvert» mise en place le 28 juin 2012. (Québec, 2013). Notons que la présente analyse est réalisée dans le cadre d’un programme de consultation mis en place par la commission d’accès à l’information du Québec. Ainsi, nous commencerons par faire une présentation générale de la politique et des cadres conceptuels qui la formulent en poursuivant avec une brève description de notre organisme, soit Le Collectif Démocratie Ouverte (CDO). Ensuite, l’attention sera portée sur les critères d’évaluation et sur l’analyse de politique elle-même. Nous finirions par exposer les recommandations qui découleront de ce travail.
2. Le principe de gouvernance ouverte et le cas québécois
2.1 Le cadre conceptuel et la politique
Pour commencer, la politique québécoise de «Gouvernement ouvert» s’insère dans un phénomène qui dépasse les frontières de la province. Que ce soit l’«OpenGov» aux États-Unis, l’«OpenBelgium» en Belgique ou l’«Opening up Gouvernment» au Royaume-Uni, le principe de gouvernance ou démocratie ouverte s’accorde avec l’utilisation des nouvelles technologies pour faciliter l’accès à l’information (Meijer et al. 2012). En effet, au sens strict et nouvellement