EXPOSE : DU DESIR D’ENFANT A L’ANNONCE DU HANDICAP
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La décision de faire un enfant peut être une décision du couple, ou répondre à l’envie d’enfant pour l’homme ou la femme.
Cela peut être tout simplement l’histoire d’un couple, d’une famille qui se construit et être donc la concrétisation d’une relation. Le désir d’enfant représente l’espoir de se prolonger dans le temps et de montrer à tous que chaque membre du couple est définitivement sorti de l’enfance. En général l’homme vit cette envie d’enfant d’une façon différente que la femme.
L’homme doit se sentir prêt sur des plans très concrets. Dans leur esprit un bon père est un homme responsable avec un emploi sur, capable d’assumer sa famille. Mais son désir dépend également de l’image qu’il a, ou avait, de son propre père.
Pour la femme l’envie de ‘grossesse’ et l’envie de devenir ‘mère’, deux choses totalement différentes, ont un rapport avec la construction de son identité. Bébé, elle est l’objet de l’amour de la mère. Petite fille, c’est le père qui le devient, puis la puberté transforme la jeune fille jusqu’à ce que la maturité fasse d’elle la jeune femme. Elle peut alors devenir « Mère »
Ainsi, le fait d'être enceinte confirme cette identité, et va de pair avec les marques de reconnaissance de l'entourage, qu'elles soient positives ou négatives. L'annonce d'une grossesse, désirée ou non, est toujours un événement. Et quelque soit son issue, il est impossible ensuite de ne pas regarder celle qui a porté la vie comme « une femme à part entière ».
Sur le plan psychique, on l'a vu, la transformation vers la maturité se fait par des images de soi successives, jusqu'à une image achevée que l'on nomme alors l'identité. A l'âge dit adulte, si l'on n'a pas pu accéder à sa propre identité, on reste bloqué à un fonctionnement par images auxquelles on s'identifie. Le désir de grossesse peut exister indépendamment d'un désir d'enfant, dans une recherche identitaire où la maturité du corps vient