Désire-t-on toujours en vain?
Problématique : Désire-t-on toujours en vain ?
Avant d’accéder au rang de question, le désir a souvent été considéré comme un problème. Sans doute parce que sa nature est contradictoire et ambiguë. En effet le désir est une tendance consciente vers un objet jugé ou imaginé bon, c'est-à-dire source possible de satisfaction ou de plaisir. Si le désir s'achemine vers la satisfaction que l’Homme ne ressent pas encore, est-il principalement une force positive, ou est-ce qu’il représente une insatisfaction?
Le désir est vécu comme manque. Sa satisfaction engendre le plaisir. Il est ainsi, en lui-même, une souffrance, celle d’une tension vitale, d’un tourment, d’une agitation, qui ne s’achève que provisoirement. Car le désir renait toujours incapable de satisfaire définitivement le désir. Aucun n’objet ne peut combler le désir, aussi seul le désir est un objet digne du désir : il faut aimer l’amour et désirer le désir.
Platon (428 - 427 av. J.-C., 347 - 346 av. J.-C) , est un philosophe grec, contemporain de la démocratie athénienne et des sophistes, qu'il critiqua vigoureusement. Il reprit le travail philosophique de certains de ses prédécesseurs notamment Socrate, Parménide, Héraclès et Pythagore, afin d'élaborer sa propre pensée qui explore la plupart des champs importants, notamment la métaphysique, l'éthique, l'esthétique et la politique. Platon est le premier philosophe à avoir catalogué le désir comme un manque. D’après lui, le désir est illimité. Alors que le besoin exige une satisfaction modeste, le désir sensible est un appétit insatiable. Le propre du désir sensible est de changer sans cesse d’objet et de ne se satisfaire jamais. Nous pouvons prendre l’exemple d’un Don Juan, qui de nos jours, est un homme qui essaie de séduire une multitude de femmes, sans problème de conscience et sans jamais assouvir son désir. Bref, le désir sensible vise insatiablement les objets du plaisir que fait rayonner le monde sensible. Il est la