Désirer est-ce nécessairement souffrir ?

Dans un premier lieu et dans notre monde actuel, désirer n’amène pas à la souffrance, car la finalité du désir est le plaisir. Tous les moyens sont mis à notre disposition afin de satisfaire nos moindres désirs, nos moindres envies, nos moindres folies. Dès notre plus jeune âge, nous désirons, et de plus en plus, les parents cèdent aux désirs des enfants pour leur bonheur. Mais désirer n’amène pas forcément à l’état de bonheur, car plus nous avançons dans l’âge, plus nous désirons. Des choses parfois réalisables sur le moment, comme le désir matériel de sortir voir des amis, mais l’âge nous amène aussi à de nouveaux désirs, des désirs sur le long terme, comme devenir riche et célèbre, l’aboutissement final pour tant de jeunes. Mais ces désirs restent la plupart du temps des rêves qui ne se réaliseront pas, ou du moins, pas sans un effort certain. L’homme veut tout, tout de suite, ce qui amène alors à une souffrance, car plus il a plus il veut. Lorsque nous comblons un désir, que nous l’affirmons, nous plongeons immédiatement dans un état de manque. Le plaisir fait alors souffrir car il amène alors deux sentiments contradictoires, le manque et l’affirmation. La souffrance due au désir est de plus amenée par le fait que le désir est contraire à la raison, à la morale. Parfois désirer amène à faire du mal à des personnes proches de nous, qui nous sont chères, et pour peu que l’on s’en soucie, cela devient alors une souffrance personnelle. Cependant, désirer reste un état naturel chez l’homme car ne plus désirer aboutirait à la mort étant donné que le désir est infini et nous tentons alors de le rationaliser afin de ne plus avoir à souffrir. Il faut alors arriver à limiter ses désirs afin qu’ils n’aboutissent plus à de la souffrance mais uniquement à de la satisfaction, or le désir est inconscient et les limiter révèleraient une grande maitrise et une grande connaissance de soi et de ses