Développement durable
Les élus locaux savent bien qu'une très grande partie des actions concrètes en faveur du développement durable et contre le réchauffement climatique dépendent d'eux. De nombreux maires de grandes villes étaient à Copenhague. Malgré le relatif échec de la conférence, ils sont décidés à ne pas relâcher leurs efforts. Que font-ils, notamment en France? A quelles nouvelles obligations vont-ils devoir faire face? Quels marchés cela ouvre-t-il aux entreprises?
I. Les villes en tête de la bataille climatique
Quels que soient les méandres des négociations internationales sur le climat, de nombreux maires voient désormais dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre un moyen de repenser la ville de demain.
A Copenhague, en décembre, l'optimisme des élus locaux contrastait avec les affrontements de leurs représentants nationaux sur l'avenir de la lutte contre le réchauffement climatique. Du gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, aux maires de Paris, Mexico, São Paulo, Toronto, Londres ou New York, chaque édile promettait d'engager des politiques territoriales ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La moitié de la population mondiale vit en ville et le rythme d'urbanisation en Asie, en Afrique et en Amérique latine équivaut à la construction d'une ville de 1 million d'habitants par semaine… Aussi, la réflexion sur l'aménagement « durable » devient critique. D'autant plus que la croissance urbaine est davantage tirée par la multiplication des taudis que par la planification, ce qui aboutit à accentuer la ségrégation sociale et spatiale, tandis que les villes consomment déjà plus des trois quarts des ressources de la planète et rejettent 75 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2).
Or, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre a un ennemi commun avec les politiques de lutte contre les inégalités : l'étalement urbain ! Plus les pauvres habitent loin du