Développement humain au maroc
Utiliser l'expression « développement humain » et non celle de développement économique et social, c'est vouloir insister sur la dimension éthique du développement des sociétés. Dans cette perspective, ce dernier apparaît comme un processus qui ne se limite pas seulement à un accroissement des biens et services pour l'ensemble de la population et l'amélioration de leur répartition entre les différents groupes. Il s'agit aussi qu'il augmente les capacités humaines, ce qui implique un progrès des capacités d'initiative de chacun, en un mot de la liberté de chaque être humain. Depuis 1990, cette conception large de la notion de développement est diffusée et popularisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) grâce à son rapport annuel sur le Développement humain.
Pour le PNUD, le développement humain est un processus d'élargissement des possibilités de choix des individus et d'amélioration de leur niveau de bien être. C'est bien une approche beaucoup plus large que celle centrée sur la simple croissance du revenu ou même sur l'amélioration de la satisfaction des besoins essentiels. Il y a donc une volonté de mettre l'accent sur la justice sociale et la réduction de la pauvreté.
L'analyse de ce processus doit alors être conduite selon quatre grands axes :
- la participation de tous à la production, donc l'accès à l'emploi et au revenu;
- la justice sociale, par une égalité des chances quel que soit le sexe ou le groupe d'appartenance;
- la durabilité du processus de développement, prenant en compte les générations futures;
- le contrôle des personnes sur leur destin, ce qui implique leur liberté et leur participation aux décisions.
Les auteurs des rapports du PNUD résument la notion de développement humain comme le développement de, par et pour la population :
- de la population, en privilégiant les progrès en matière de santé et d'éducation ;
- par la population, en assurant sa liberté de