eau dans la religion
G. Bachelard illustre l’importance de l’eau à l’aube de l’humanité en insistant sur la combinaison de l’eau et la terre, et la formation de cette pâte originale, que l’homme malaxe et façonne pour lui donner un but, donc une vie.
La deuxième propriété de l’eau, que l’on retrouve dans les religions, est celle des lacs : Narcisse se réfléchissant et se troublant dans le miroir des eaux calmes. Le monde qui se reflète dans l’eau claire est celui de la beauté et de l’équilibre. L’eau devient alors l’instrument de cet état, que nous cherchons tous à atteindre.
L’eau fait du bruit, et le chant des ruisseaux est souvent associé à l’insouciance enfantine, fraîche, claire et “ gazouillante ”.
La poésie, l’écriture artistique comme l’opéra (Faust par exemple) ont beaucoup utilisé les associations de beauté et de calme véhiculées par l’eau, mais en restant souvent au niveau des mythes et des symboles, que les religions ont pour la plupart intégrés dès leurs textes fondamentaux.
Enfin l’eau est un aliment, mais le seul aliment sans forme, ni odeur, ni couleur et … goût ! L’eau-aliment a une portée symbolique dès qu’elle est identifiée comme véhicule, ou diluant. Le nouveau né ne peut se nourrir que d’aliments liquides, ce qui renvoie à l’eau-lait, symbole de vie et d’affection ; l’eau « plate » s’égaye avec des bulles, des fruits, du vin pour devenir plaisir. Mais l’eau du robinet, aliment le plus contrôlé aujourd’hui en France, ne véhicule aucune image, et peut parfois faire l’objet de suspicions, du fait de sa « non-identité ».
Les premiers cultes
L’eau, un des 4 éléments
D’après Saintine, les celtes utilisaient différent moyens pour faire disparaître les dépouilles humaines. Par exemple, dans certaines régions, les corps étaient enfouis dans un tronc d’arbre creusé et ce tronc était livré à la rivière. On a en effet retrouvé de tels troncs à l’embouchure du Rhin. Cette coutume mêle un culte de l’arbre, seul élément permettant de passer