Eaux Fortes Otto Dix
Les eaux fortes d'Otto DIX
I- Qu'est ce qu'une eau forte
Procédé de gravure sur métal s'effectuant par l'intermédiaire d'un acide. Le mot s'applique à la fois à la technique, au mordant et à l'estampe elle-même.
Une planche de métal (fer ou cuivre) est recouverte sur ses deux faces d'une fine couche de vernis destinée à la protéger de la morsure de l'acide. À l'aide d'une pointe dure, le graveur entaille le vernis selon le tracé du dessin qu'il veut obtenir. Il fait ainsi apparaître, par endroits, le métal débarrassé de sa couche protectrice. Ce sont ces parties du métal dénudé qui seront attaquées, lorsque le graveur plongera la plaque dans son bain d'eau-forte.
L'action de celle-ci jugée suffisante, le graveur sort la plaque, la rince à l'eau claire, puis enlève le vernis protecteur, découvrant ainsi toute la surface de la planche, qui présente des creux aux endroits où l'acide a agi. Selon le temps d'immersion, la morsure par acide est plus ou moins profonde et permet d'obtenir un trait plus ou moins marqué lors du tirage. L'opération dans son ensemble peut être renouvelée autant de fois que le graveur le juge nécessaire. L'encrage et le tirage de la planche s'effectuent selon un procédé proche de celui de la gravure au burin. En fait, l'acide joue, dans cette technique, le rôle du burin en évitant au graveur le pénible travail qui consiste à entamer le métal à la force du poignet. Les traits obtenus par la gravure à l'eau-forte sont moins secs que ceux qui le sont par le burin ; ils se reconnaissent à leur plus grande souplesse et à leur aspect velouté.
L'eau-forte était connue des armuriers, qui l'utilisaient pour graver les lames et les armures. Aussi le fer servit-il d'abord de support. Il est bien plus facile à mordre que le cuivre, mais son oxydation rend la conservation des planches difficile. Le cuivre remplaça le fer et fut employé presque exclusivement jusqu'au 19ÈME SIÈCLE. Le mordant fut longtemps à base de vinaigre ou de jus