Ebla
En 1964 la Mission Archéologique en Syrie de l'Université de Rome, dirigée par P. Matthiae, commença les travaux de fouilles à Tell Mardikh, une colline oblongue d'une soixantaine d'hectares, et délimitée par un rempart puissant ; elle se situe à environ 55 km au sud d'Alep, sur la route de Hama. Aujourd'hui, Ebla dépend administrativement d'Idlib qui se trouve à 26 km vers le nord-ouest de Tell Mardikh.
Ce fut en 1968 que l'on identifie Tell Mardikh à l'ancienne Ville d'Ebla ; en effet, à cette date, les archéologues, lors des fouilles dans l'aire sacrée dédiée à la déesse Ishtar sur l'Acropole à Tell Mardikh (le temple D), découvrirent un buste acéphale que l'on data du XXe siècle av. J-C, il porte une inscription votive cunéiforme attestant qu'il s'agit du buste d'une statue représentant le prince de ville d'Ebla nommé Ibbit-Lim, fils d'Igrish-Khep.
Ce n'est qu'en 1975 que ces fouilles à Ebla aboutirent à des découvertes spectaculaires suite à la mise en évidence des Archives Royales dans le palais royal G (salle L 2769) avec 17000 tablettes et fragments de tablettes cunéiformes ; l'étude des textes de ces documents montre l'importance des rôles historiques et culturels d'Ebla dans la Syrie au cours d'un millénaire (de 2400 à 1600 av. J-C) ; donc suite à ces découvertes, Ebla est devenue la meilleure source de renseignements sur la civilisation de la Syrie du Nord au IIIe millénaire av. J-C.
L'ensemble des découvertes archéologiques à Tell Mardikh montre que l'ancienne ville Ebla, s'étendait sur 50 à 60 hectares de superficie ; elle fut la deuxième ville syrienne ancienne dans son étendue après la ville de Qatna (Al-Mishrifa) près de Homs actuelle. Avec une étendue de cette dimension, Ebla avait une superficie identique à celle d'Ur en Babylonie et peut-être à celle d'Assur en Assyrie.
II-Ebla au IIIe millénaire
A- La puissance économique
Ebla développe
Le commerce de textiles, principale production du royaume (des documents de la