À partir de la fin du 19ème siècle, la laïcité devient un objet de débat. Cette notion se définit à partir de trois principes essentiels : le respect de la liberté de conscience et de culte ; la lutte contre toute domination de la religion sur l’État et sur la société civile ; l’égalité des religions et des convictions (les convictions incluant le droit de ne pas croire). Ceux ci vont constitués le fondements de la loi de 1905, loi de séparation de l’Église et de l’État. Il conviendra donc de s’interroger si la liberté d’expression et la liberté de religion sont compatibles dans une société dite laïque.

La liberté d'expression est le droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu'elle juge opportun, dans les domaines de la politique, de la philosophie, de la religion ou de la morale. Cette liberté est définit dans l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Hommes et du citoyen ; cependant elle présente des limites, notamment la limite 2 qui est « Ne pas tenir certains propos interdits par la loi : l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse, l’apologie de crimes de guerre, les propos discriminatoires à raison d'orientations sexuelles ou d'un handicap etc.. ». Compte tenue de cette définition de la liberté d’expression, rien dans ce qui la constitue ne s’oppose au principe de laïcité tel que nous l’avons défini précédemment.

La liberté de religion est le droit d’un citoyen d'adhérer librement à une religion, d’en pratiquer le culte et de porter des signes extérieurs tel que la kippa, le voile ou encore la croix et du prosélytisme. La liberté de croyance et la liberté de pratiquer un culte sont rappelées dans les textes de la loi sur la Séparation de l’église et de l’État. Le port de signes religieux ostentatoires pose problème dans la mesure où la laïcité s’exerce dans le domaine public. Ce domaine public doit être défini très précisément