ECJS Les Nouvelles Resposabilités des syndicats depuis 1936
Réunification de la CGT et de la CGTU lors du congrès de Toulouse. Elles avaient participé à l'élaboration du programme du Rassemblement populaire (qui deviendra ensuite le
Front Populaire) qui devait remporter les élections législatives le 5 Mai 1936. Le 26 Mai une vague de grèves marquée par des occupations d'usines démarre au Havre et s'étend comme une trainée de poudre partout en France. Le 4 Juin sont signés les Accords de Matignon entre la CGT et le Patronat. Les 11 et 12 juin sont votées les lois sociales sur l'extension des conventions collectives, l'institution de Délégués du Personnel le relèvement des salaires les 15 jours de congés payés et la semaine des 40 heures.
Pour hâter au plus vite les négociations, Léon Blum, intronisé président du Conseil le 6 juin 1936, réunit dès le lendemain une délégation de la Confédération générale du patronat français (CGPF) et des représentants de la CGT, dont 4 sur 6 étaient socialistes. Il y avait alors un million et demi de grévistes. Blum annonça que des réformes allaient être entreprises par la voie législative (contrats collectifs, congés payés et semaine de 40 heures), mais qu'il restait à fixer les clauses générales des contrats collectifs et à résoudre les revendications de hausse des salaires.
Le patronat a admis immédiatement l'établissement de contrats collectifs de travail garantissant la liberté syndicale, s'engagea à ne prendre aucune sanction pour fait de grève et à revaloriser les salaires de 7 à 15 %. De son côté, la CGT accepta la proposition patronale de faire élire des délégués ouvriers dans tous les établissements de plus de 10 salariés, et d'exercer le droit syndical sans qu'il ait pour conséquence des actes contraires aux lois. Elle s'engageait en outre à demander aux grévistes de reprendre le travail.
Le lendemain, la presse de gauche se dépêcha de faire reprendre le travail comme les accords de Matignon le prévoyaient.