Faut-il élire le chef de l’Etat au suffrage direct ?
La réponse du Premier ministre
Introduction
Malgré deux opposants qui sont Paul Reynaud et Guy Mollet, George Pompidou, le Premier ministre, soutient et défend Charles de Gaulle, le Président de la République pour une révision constitutionnelle visant à élire le chef de l’Etat au suffrage universel direct.
I - Un président insoupçonnable
Pompidou exprime la légitimité républicaine de Charles de Gaulle en affirmant qu’il a sauvé plusieurs fois la République
Rétabli en 1944
Sauvé en 1960 lors de barricades
Sauvé en 1961 lors du putsch d’Alger
Pour les adversaires, P.Reynaud, G.Mollet (selon une interview de Pompidou par François de la Grange) le président doit être un arbitre (= « un figurant chargé de compter les coups dans ce match de boxe qu'est la vie politique »)
Le président de la République a proclamé, appliqué et pratiqué depuis 4 ans le fait d’assurer la continuité et la stabilité de la politique

II – Une réforme et une méthode conforme à l’esprit de la Constitution
Esprit Constitution :
Article 2 : principe de la République : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple »
Article 3 : peuple exerce la souveraineté par 2 voies : représentants + référendum
Pompidou déclare dans l’interview « tout demeure dans l’état ou cela est, on ne modifie strictement que le mode d’élection de président de la République »
Pompidou défend l’utilisation du référendum car :
1945 : abolir Constitution de 1875 par référendum sans le Parlement
1958 : abolir Constitution de 1946 + voter l’actuelle Constitution par référendum sans débat parlementaire
Pourquoi ne peut-on pas alors modifier un point particulier de cette Constitution par référendum ?

III – La position du Premier ministre
Article 11 : possibilité pour le Président de soumettre certains projets au référendum + porte sur l’organisation des pouvoirs publics
Equilibre les pouvoirs
Article 89 : fixe les règles de la révision de la Constitution, soit