Ecjs Vin
Tout d’abord un rappel de la situation actuelle. La Chine s’éveille peu à peu au vin, la consommation augmente et les vins français bénéficient de ce mouvement.
Il est bon, malgré tout, de se souvenir que 80% des vins consommés en Chine sont chinois. D’ailleurs le verbe "consommer" n’est pas le bon car une grande majorité des vins est utilisée comme cadeaux, peu sont bus.
Le marché des grands vins a bénéficié de la croissance économique en Chine continentale, du volontarisme de Hong Kong qui a supprimé toutes taxes sur l’importation de vins, enfin de l’envie de modernité des nouveaux fortunés chinois : costume italien, voiture allemande, grands crus français, voilà la panoplie gagnante.
Mais le ciel s’assombrit, la croissance économique se ralentit et des pratiques de plus en plus voyantes deviennent gênantes pour nos exportations.
Menace 1 : l’imitation légale. La Chine produit 80% des vins consommés sur son territoire, imiter les grands vins français est un moyen d’occuper le terrain du haut de gamme. Quelques domaines dans le Nord de la Chine montent en qualité mais on ne peut pas considérer pour l’instant qu’il soit une menace. La culture de la qualité prend du temps.
Menace 2 : la fusion. Le savoir-faire français en Chine. Par exemple les domaines Barons de Rothschild, propriétaire du fameux cru classé Lafite, développent un vignoble en Chine dans la province de Shandong. L’idée est de faire le premier grand cru chinois avec une caution prestigieuse. Un travail formidable a été entrepris mais le frein est local avec une administration tatillonne et des fonctionnaires… gourmands. A suivre.
Menace 3 : la contrefaçon grossière. On évalue à 60% des vins