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La caricature est une représentation qui, par la déformation, l'exagération de détails (traits du visage, propositions) tend à ridiculiser le modèle en jouant sur l'humour, la dérision, l'attaque, la satire.
Le droit à la caricature est un droit allant de paire avec la liberté de la presse, d'expression et d'opinion obtenu en 1789 et inscrit dans la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen : "la libre communication des pensées et des opinions est un droit les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler écrire et imprimer librement.". Il participe donc au débat démocratique. Pour cela, la caricature peut prendre plusieurs formes (dessin, portrait ...) afin de viser un large public et de marquer les esprits.
I- la caricature d'Éric Besson
Le 22 mars 2010, au lendemain des élections régionales, l'humoriste Stéphane Guillon présente son billet d'humeur sur Éric Besson sur France Inter. Il le compare à une "taupe du FN" qui doit infiltrer le PS, puis l'UMP afin de faire renaître les idées du FN en peignant un portrait fictif du ministre de l'Immigration et secrétaire adjoint de l'UMP et en le comparant à Iago, personnage fourbe d'Othello. Il n'hésite pas le décrire avec des termes très péjoratifs tels que "yeux de fouine" ou "menton fuyant" avec par moment des accents allemands très prononcés. Lors de l'interview du ministre par Nicolas Demorand, Éric Besson, excédé, en profite pour répondre à l'humoriste en soulignant ses "dérives" et qu'il "faudrait réfléchir à la responsabilité de France Inter comme radio publique" alors qu'il n'a pas entendu la chronique et qu'il s'appuie sur des SMS envoyés par des amis. Le président de Radio France, Jean-Luc Hees "présente les excuses du groupe" à Éric Besson. Il revient sur l'attaque physique du ministre ne lui paraissant "pas conforme aux valeurs du service public" et ajoutant que "les critiques sur le physique des personnes n'ont pas lieu d'être sur Radio