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La politique de désinflation compétitive menée en France n'a pas un été un succès complet, loin de là. Celle-ci était supposée améliorer la compétitivité de l'industrie française. Or les très mauvais résultats récents de notre commerce extérieur montrent que cet objectif n'a pas été atteint. L'objectif de cette politique initiée au début des années 1980 était en fait de peser sur les coûts salariaux. Cette politique a eu un coût économique et social élevé : perte du pouvoir d'achat des classes moyennes et des bas revenus, ce qui a accru les inégalités, a ralenti l'activité et contribué à la montée d'un chômage structurel.
Par voie de conséquence, l'investissement productif des entreprises a été ralenti. Or c'est le principal facteur de la compétitivité et de la croissance à long terme. En fait, il aurait fallu respecter une règle fondamentale reconnue par la plupart des économistes : faire croître les salaires réels au même rythme que la productivité du travail, ce qui aurait créé une dynamique et sociale beaucoup plus satisfaisante.
Le bilan de Jean-Claude Trichet est-il meilleur sur la période récente?
Le dogme de la désinflation compétitive pratiqué à l'échelle de la zone euro a montré ses limites et ses contradictions à l'occasion de la dernière décennie. Des analyses récentes montrent que "la Grande Modération", c'est-à-dire la baisse générale du niveau de l'inflation dans les principaux pays industrialisés depuis 10 ans n'est pas due en premier chef aux politiques monétaires (en particulier dans la zone euro), mais plutôt aux effets structurels de la mondialisation (exemple : la concurrence avec les pays émergents à bas salaires et à main d'oeuvre abondante).
La zone euro, qui a mené la politique