Eco-droit
Les enfants voudront-ils encore des jouets à Noël ? Ce Noël sera particulièrement marqué par l'évolution de la société vers les nouvelles technologies, et les enfants n'y échapperont pas. Depuis une dizaine d'années, les fabricants de jouets doivent non seulement s'adapter à cette révolution high-tech, mais aussi à celle d'une société en profonde mutation.
Les fabricants sont ainsi "victimes d'un phénomène que l'on appelle la "compression d'âge", où les enfants deviennent plus vieux plus tôt", constate Eric Rossi, directeur général de Vivid Europe (Smasha-Ballz, Crayola...). En cause : "L'évolution de la technologie, bien sûr, mais aussi l'exposition des enfants aux médias, que ce soit un média passif, comme la télévision, ou actif, comme Internet ou le mobile, poursuit-il. Ainsi, les enfants mûrissent plus vite qu'avant, et sortent plus tôt du marché du jouet. Le dernier achat de jouet se fait vers 9 ans, 9 ans et demi, alors qu'il y a vingt ans, c'était plutôt vers 11 ans."
"LES NOUVELLES TECHNOLOGIES FONT PARTIE DU QUOTIDIEN"
Ce phénomène, que les fabricants constatent sur une longue période, ne se concrétise pas chaque année. En 2011, la croissance des ventes de jouets en France a été la plus forte sur le segment des 8-11 ans, selon le cabinet d'études NPD, alors qu'elle reculait pour les 0-2 ans, et stagnait sur la tranche d'âge intermédiaire.
Mais l'an dernier, plusieurs grandes marques avaient sorti des produits spécifiques qui ont rencontré beaucoup de succès auprès des grands enfants : Hasbro, avec les toupies Beyblade et les pistolets Nerf, Lego avec sa série Ninja go, Mattel avec les poupées vampire Monster High.
"Souvent, l'année d'après, c'est la génération qui a deux ans de moins qui y joue, car elle a été en contact avec les grands frères et sœurs, tandis que les grands, eux, n'auront pas envie de jouer avec les produits qui intéressent les plus petits", explique Frédérique Tutt, analyste chez NPD. "Les nouvelles