Economie afghane sur production d'opium
centaine de tonnes dʼopium par an. Dix ans de guerre allaient provoquer une explosion des productions. On estime que la production dʼopium est progressivement passée en dix à à plus de 1000 tonnes par an. Une partie de la production en héroïne n°3 (brown sugar) sʼeffectuait dans les agences tribales du Pakistan sous le contrôle et, parfois, pour le compte des services secrets de lʼarmée pakistanaise. Cʼest à partir du moment où les gouvernementaux se sont repliés dans les villes en 1988, que les Russes se sont retirés du pays en 1989 et quʼun gouvernement moudjahidin sʼest installé à Kaboul en 1992 qui la production a explosé. On lʼestimait déjà à 2000t pour 1991. En 1994, lʼorganisation onusienne, à la suite dʼenquêtes de terrain très précises, établissait quʼelle se situait aux environ de 3200t sur 60 000 hectares. Une des principales causes de cette augmentation était le retour de plus dʼun million de réfugiés en Afghanistan qui, pour reconstruire leur habitat et un minimum dʼinfrastructures, nʼavaient pas dʼautres sources de revenu que lʼopium. A cela sʼétait ajoutée la volonté dʼun certain nombre de commandants de se prémunir, à partir de janvier 1992, contre lʼarrêt des livraisons dʼarmes et de munitions de la part des Etats-Unis et de la Russie. A la recherche dʼalternatives de financement, ils encouragèrent les paysans à accroître les cultures de pavot. Entre 1992 et 1994, alors que lʼanarchie et le banditisme se développaient dans tout le pays, on observait des affrontements violents entre factions de