Economie asiatique
Cette aire, façade orientale de l’Eurasie, apparaît comme un espace éclaté en zones littorales, archipels et presqu’îles s’ouvrant largement sur l’océan Pacifique et ses mers bordières. Elle tient d’abord sa puissance de son poids démographique ; ce très ancien foyer de population, majoritairement chinoise, reste l’une des plus fortes concentrations humaines du monde incluant dans les limites du programme le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, la Chine littorale et Singapour soit plus de 700 millions d’habitants. Certes, elle constitue une aire composite : diversité des territoires (de la cité-État aux provinces maritimes d’un État-continent), diversité des systèmes politiques (démocratie populaire à parti unique, monarchie constitutionnelle, …) qu’opposent encore des contentieux malgré un début de normalisation des relations, différences de niveaux de développement (IDH, comparaison des activités économiques). Mais il existe un dénominateur commun à cette « mosaïque » qui justifie une approche globale : l’Asie orientale se caractérise par des taux de croissance économique élevés — malgré un certain essoufflement, notamment au Japon, lié aux crises qui parsèment les années 1990. Bien que ne disposant pas d’une véritable organisation économique intégrée, elle est animée par des courants d’échanges intra-régionaux en pleine expansion, hiérarchisés par la division du travail (investissements, produits manufacturés) et par des réseaux d’entreprises. Elle constitue ainsi une zone de développement maritimo-industriel, à la fois interdépendante et ouverte sur le monde (notamment vers l’Europe et l’Amérique). En cours de construction, l’aire d’Asie orientale s’articule autour de trois pôles majeurs. Le pôle japonais, seconde puissance économique mondiale, dont le système est