Economie de marché
Roger Guesnerie souligne que l'économie ne se suffit pas à elle-même mais que la prospérité de celle-ci nécessite une coexistence parfaite entre marché et organisation. "Est-ce dire que tout débat d’organisation économique a disparu et que le marché, le tout-marché fournit les clés de l’avenir ? Non, aujourd’hui comme hier, et il en ira de même demain, nos sociétés ont fait et feront coexister marché et organisation".
Guesnerie développe son idée en trois parties.
Le marché dans l'histoire et dans la pensée des hommes
Tout d’abord l’auteur part d’une distinction entre le marché et les marchés. Le marché traditionnel (les marchés) faisant référence à un lieu et le marché moderne à un objet, on parle alors de marché de bien et de service. Cependant l’on trouve un point commun à tous ces marchés: leur fonctionnement. En effet les agents économiques ont pour but unique de maximiser le profit et pour y parvenir ils procèdent à un calcul économique. Le prix apparaît donc comme un équilibre entre l’offre et la demande, un échange mutuellement avantageux entre acheteurs et vendeurs. En effet parti d’exemples de marchés spécifiques, l’auteur arrive à la notion générale de marché en économie, qui consiste à une organisation décentralisée des échanges coordonnés par l’ajustement des prix.
Dans un second temps, Guesnerie présente le marché isolé de Marshall et le marché généralisé de Walras. Si l’on considère le marché isolé, on parle alors de la loi de l’offre et de la demande, qui énonce que si la demande augmente alors le prix augmente, et si l’offre augmente le prix diminue, le prix d’équilibre va donc rendre maximum la somme des surplus du consommateur et du producteur. Pour l’étude du marché généralisé, il faut tenter d’expliquer la complexité des interactions qui déterminent le prix dans une situation stable. La question se pose alors : « la poursuite de l’intérêt individuel et de l’harmonie économique sont-elles