Economie des industries culturelles
Introduction
Le terme « industries culturelles » date des années 30 et il avait pour but à la base de résumer un discours critique sur les dérives du capitalisme, notamment sur l’art et la culture. Les termes « industrie » et « culture » sont forcément opposés pour les intellectuels, au moins depuis Kant. D’une part, selon Kant, « la finalité de l’art doit être sans fin, c'est-à-dire juste une expérience esthétique. » On ne doit rien avoir à y gagner. La culture n’a donc rien à voir avec l’industrie, car le but de l’industrie est le profit. Dès lors, tout ce qui est issu des industries culturelles est forcément douteux, car le but premier est de nous vendre le produit et non de nous enrichir sur le plan culturel. C’est l’école de Francfort dans les années 30 qui va préciser les termes du débat, deux auteurs notamment : Adorno et Benjamin.
Adorno montre que les nouveaux dispositifs techniques (TV, radio) ne font que satisfaire les besoins artificiels des masses. Pour lui, le divertissement des masses est l’instrument de la domination au service des groupes politiques, comme des groupes économiques. Il y a une nette opposition entre l’art et le divertissement. Le divertissement est un instrument de domination, alors que l’art est au contraire une résistance au capitalisme. Autre élément en faveur de la critique : l’idée selon laquelle c’est la singularité, l’originalité qui confère une aura aux œuvres d’art. Les œuvres produites en série sont donc dépourvues dans l’esprit de Benjamin d’aura. On peut être critique avec Benjamin, car non seulement certains films, musiques etc. ont une certaines aura, mais également les artistes qui les ont produites en bénéficient. Cette idée a été récemment poursuivie et critiquée par Bourdieu (produits omnibus, produits de distinction).
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Quelques distinctions – caractéristiques
Les industries culturelles sont aussi des industries à risques, de par les coûts